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MISS SAÏGON restaurant

Vous l'avez compris, l’île fourmille de restaurants. Espagnols et français, chers ou un peu moins chers, bons ou moins bons... Mais de ces coins de table, où, il y a 20 ans, on mangeait pour quelques pièces un plat du jour savoureux en se disant, "Ibiza c'est ça aussi", il n'en existe presque plus... Et si quelques locaux servent toujours un " plato combinado " abordable, c'est certes sans surprise à l'addition, mais sans surprise culinaire non plus... 
Et les surprises culinaires, j'aime...
Alors, quand un diner merveilleux pour trois me coûte le prix de deux ( mauvaises) pizzas sur le port ( je ne citerai pas de nom) , c'est le bonheur d'une simplicité savoureuse et enfin retrouvée de pouvoir se dire: Ici c'est ma nouvelle cantine....
Et comme son nom l'indique si bien, "Miss Saïgon" est une vraie cantine de cuisine vietnamienne . Celle qu'on mange en famille là-bas, celle que ma grand-mère, ancienne expat, pleurait de ne plus retrouver à Paris dés les années 70, celle que fait, comme ses racines, son enfance puis sa formation culinaire la lui ont enseignée, l'adorable Valérie.
Et comme vous commencez à me connaître, vous devinez certainement qu'au-delà de l'exceptionnel rapport qualité/prix, j'y ai trouvé, ce qui pour moi est l'essence même du commerce : un accueil chaleureux.
Valérie et Jean-Jacques ont créé un endroit qui leur ressemble: simple, ouvert, fignolé dans les moindres détails ( oui Jean-Jacques, tes magnifiques photos-posters du Vietnam que vos murs fraîchement peint attendent finiront bien par passer la douane espagnole! ) , nullement prétentieux et tellement agréable... 
La volonté farouche de rester ce qu'en 2 semaines d'ouverture ils ont déjà atteint: être la petite cantine où les habitués trouveront toujours 2 plats du jour, des nems à 1€, des rouleaux de printemps ( divins!) à 2€, l'oreille attentive de Jean-Jacques pendant que Valérie fonce en cuisine s'occuper de la commande... Car, hormis les plats du jour qui trônent, tentateurs, en vitrine, tout est fait à la minute, rouleaux de printemps compris! ( oui, j'y reviens, c'est dire si je me suis régalée!!).
Et les habitants du centre ville ne s'y sont pas trompé: 
Comme une traînée de poudre le "bouche à oreille " s'est mis en route, et les habitués se sentent là comme à la maison, déjeunant sur le pouce, savourant un ( bon) verre de vin de la casa avant de dîner sur place ou en attendant leur plat à emporter...
N'oubliez pas d'écrire un petit mot sur le mur du fond, entièrement dédié à vos messages...
Que souhaiter au "Miss Saïgon"?  
Que Valérie et Jean-Jacques restent et ne changent pas. On s'habitue vite à tant de gentillesse et de plaisirs papillaires.
Et, avec quelques doutes et toutes mes excuses quant à la perfection de cette traduction:
cuộc sống lâu dài !